L'infortunée implication de la Mauritanie, dans une meurtrière coalition internationale contre le Yémen, chapeautée par la scélérate monarchie saoudienne, est une triple disgrâce à mettre au crédit de nos dirigeants actuels et par une malencontreuse extension, sur nous en tant que nation.

Nous acceptons sans broncher de suivre aveuglément un ersatz de monarchie, dans son expédition guerrière injuste contre un état souverain et un peuple innocent. La souveraineté millénaire des Yéménites sur le Yémen vaut-elle moins à nos yeux, que celle des Saoud sur une Arabie conquise et offerte à eux, par la puissance britannique ?
Quand ni la honte, ni l'embarras n'ont plus d'effet sur vous.
Si ces derniers ne rougissent plus à l'idée des actes odieux qu'ils commettent, ni ne recule devant la bassesse d'inciter d'autres états faibles et cupides, à cautionner et soutenir sans vergogne leurs terribles méfaits, doit-on vraiment figurer sur cette liste honnie ?
Quel pourrait bien être notre intérêt dans cette tragédie ? Qu'avons-nous à reprocher au Yémen ou à sa population ? Que pourrions-nous bien gagner à participer à une telle agression contre un pays arabe, musulman et pauvre de surcroît ?
La parole de la famille Saoud serait-elle subitement devenue notre loi ? Devrions-nous donner du crédit aux arguties de ces usurpateurs, à propos d'un complot chiite qui menacerait leur région ? Paranoïa que ce royaume des sables, semble partager avec le mirage incommodant de l'entité sioniste. Rappelons à ce titre, la déclaration du prince héritier Mohamed Bin Salman (MBS), sur le droit d’Israël d’exister ?
Il faut noter, que la Saoudie s'avère être l'un des plus grands alliés des USA et que ceux-ci sont les plus grands protecteurs d’Israël. C'est aussi le pays d'origine de l'homme (Oussama Ben Laden) à qui on attribue la création d'al-qaeda et l'attentat du 11 septembre 2001. C'est surtout l'épicentre de la propagation du wahabisme et des dogmes mortifères qui en découlent. C'est bien sûr l'une des sources identifiées de financement du terrorisme international.
Dis moi qui est ton ami, je te dirais qui tu es.
On subodore la faiblesse de ce royaume, en observant que malgré les armes vendues par les puissances occidentales et en dépit des avions, des bombes et autres joyeusetés en sa possession, le Yémen demeure combatif et le conflit se prolongeant, devient presque plus offensif dans le choix de ses cibles.
L’Arabie saoudite dispose pourtant, d'une certaine protection de la communauté internationale, qui lui accorde le temps nécessaire pour déstabiliser durablement le pays et pour simuler des pourparlers et des négociations interminables et infructueuses. Les images en provenance du Yémen, font resurgir celles encore vivaces dans notre mémoire, des Palestiniens, des Irakiens, des Libyens et des Syriens.
Prendre les ténèbres pour de la lumière.
Tout comme rien ne justifiait que nous ayons établi des relations avec Israël, rien n'explique notre engagement dans cette expédition punitive, contre un pays souverain et une nation libre et indépendante. Il est cependant clair et évident pour ceux qui connaissent un tant soit peu, la situation particulière du Yémen, que l'Arabie Saoudite est coupable d'ingérence dans ses affaires intérieures.
Le Yémen pour son malheur, fait un peu office de pré-carré de l'Arabie saoudite, ce qui est aussi le cas pour être honnête, des autres territoires environnants (Oman, EAU, Koweït, Bahreïn, Qatar). Ils peuvent bien penser le contraire et se considérer à l'abri de telles agressions, parce qu'ils sont riches et influents.
L'exemple du Qatar, devrait pourtant réveiller les neurones endoloris de ces émirs, cheikhs et autres sultans de pacotilles.
Car une nouvelle ambition est née au sein de la famille Saoud, qui ne craint pas de déroger au vil droit de succession institué par son maudit ancêtre. Une ambition qui ne respecte pas le droit d'aînesse, qui n'a pas peur du regard d'un milliard et demi de croyants, qui avance avec arrogance, un air de défi au coin des lèvres.
Cette ambition a un nom ou au moins des initiales: MBS.